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1578, après le léger succès de l’armée des Etats à Ryneman, le premier
août, sur les troupes de Don Juan d’Autriche – 1547-1578 – l’Archiduc
Juan-Casimir - 1543-1592 – prince palatin, crut le moment propice
d’intervenir. Il avait sous ses ordres 30 enseignes françaises, 12
enseignes allemandes et 6000 chevaux, tandis que le Seigneur de Genlis
opérait dans le Luxembourg et brûlait l’abbaye de Saint-Hubert, il
s’avança avec ses reîtres vers Lierre, Malines et Bruxelles, puis
répandit ses troupes vers le midi, à la suite de l’armée des Etats, en
procédant à la dévastation d’Aerschot et de Tirlemont, de l’abbaye
cistercienne de Florival et de celles d’Aynviers et de Villers-la-Ville
et aussi de la ferme de Chassart. La ville de Fleurus fut complètement pillée, saccagée et incendiée avec son église. Les cruautés dépassèrent tout ce qu’on n’avait jamais vu. L’abbaye cistercienne de Soleilmont eut également beaucoup à souffrir, ainsi que le couvent des Pères Franciscains à Farciennes. Chatelet et Farciennes connurent également les ravages de cette soldatesque. Ce fut une véritable rafale de banditisme, de violences, d’énormités exécrables et plus que barbares. En cette même année 1578, la peste ravagea notre pays. Le Brabant fut tellement ravagé par la peste et la guerre qu’à plus de 20 lieues de Bruxelles pas un village n’était habité. Les champs restèrent longtemps incultes. | En 1582, le siège de Namur par le duc François d’Alençon – 1554 -1584 - ramena toutes les misères habituelles dans nos environs. En 1594, les troupes de la compagnie de Jacques Bille-Joyeuse, composées d’Espagnols et d’Italiens, étaient cantonnées à Fleurus et imposèrent des contributions sur les habitants et ceux des villages environnants. L’an 1596, Fleurus et les environs eurent encore à souffrir des incursions des Hollandais et durent se défendre contre leurs excès. Profitant du séjour de l’archiduc Albert à Calais, ces ennemis, après la prise de cette ville, firent des courses à travers tout le Brabant et le Namurois, pillant et ravageant tout sur leur passage. La chapelle située près du château de La Haye à Saint-Amand, fut brulée le 27 avril 1596 et reconstruite la même année, ainsi que l’atteste une inscription gravée au fronton du tabernacle en marbre de ladite chapelle, démolie au début du XIXème siècle et remplacée par une petite chapelle ayant comme table d’autel et ciborium, l’ancien tabernacle et l’ancienne table d’autel de la chapelle primitive. On y lit : « le 27 d’avril 96 fut set chapelle brulée et réparée avect le présent siboire par le seigneur de la Haie, l’an 1596 ». |