Villers-Perwin pendant les guerres (7)
Valmy Gossiaux
Parmi les morts, se trouvait le maître de camp don Francisco de Haura. Il y eut beaucoup de blessés parmi lesquels le comte de Lenehem, frère d’Aerschot, François du Chastel, vicomte d’Amerin, capitaine de 100 cuirassiers. Voici l’inscription qui se trouve sur son monument funéraire à gauche de l’autel d’Honvardries, - arrondissement de Tournay - :

« Gist en la chapelle Nostre Dame, noble et valeureux chr messire Franchois du Chastel, vicomte d’Amerin, capitain de cent cuirassiers por le service de sa majesté, lequel ayant esté toute la guerre de Bohëme en la dite charge et retourna par decha, mourut en la bataille contre Mansfeld, proche contre Flerue, 29 d’Aost 1622, âgé de 25 ans et 28 jours
Vaillantes austrios, Feroces Ungaros, Rebelles Boëmeos, moravos, Silesios, vidi victor.
(les Autrichiens inconstants, les cruels Hongrois, les Bohémiens révoltés, les Moraves et les Silésiens. Je les ai vaincus.)
Belgium natale solum repetii, ubi mortem in agro de Flerue pugnans inveni.
(Revenu en Belgique, ma patrie, j’y ai trouvé la mort en combattant dans la plaine de Fleurus)
Disce mori paratus.
(Apprends à mourir et à être prêt)

Site de Fleurus-Tourisme (voir ci-dessous)

L’Infante Isabelle ordonna que tous les blessés fussent recueillis et soignés, sans distinction entre les amis et les ennemis.

Le 4 septembre, don Gonzalès arriva avec son armée à Malines. L’Infante (1599-1633) y était et elle passa en revue les troupes victorieuses ;  elle leur donna publiquement des louanges pour leur belle conduite et se fit présenter les principaux chefs auxquels elle remit des présents.
Le magistrat de Fleurus de ce temps relate ainsi la relation du combat :
« le 29 aoust 1622, lez-Fleurus, proche la cense Chessart, appartenante aux relligieux des Villers, ont esté festes la cruelle bataille entre Gonzalés Ferdinand de Cordua, général pour sa Majesté d’Espagne de Harmberstadt, ducq de Brunswick, et aultres potentatz d’Allemagne confédérés, qui y furent battuz, et, de là, poursuiviz et défaictz mis à fuir, ayant le dit Brunswick perdu ung bras. »
(A.E.M. – Régistres causes 1619-1629, cité par le chanoine Theys, dans son Histoire de Fleurus, page 306.
Ce fut la première bataille de Fleurus, dénommée de ce nom à cause de la proximité de cette ville.
En réalité, les campagnes de Villers-Perwin, Chassart, Mellet et Wagnelée furent le théâtre de cette sanglante rencontre.

Le guide fidèle et le manuscrit MLD de la cure s’expriment ainsi :
« Sur les campagnes de Villers-Perwin, où furent enterrés une grande partie des morts, la terre fut si grasse que, à la récolte d’août 1623 le froment ne fut bon que pour brasser, tant il étaitnoir et brulé. Dans cette journée, les paysans de Villers Perwyn achetèrent des arquebuses, « pistolets, corcelets, casques, bottes, éperons et selles pour 3 pataions tout ensemble.
Et cette terre – celle de Villers-Perwin – rendue fameuse en toutes les histoires comme lesmontagnes de Gelboé de Saul, à cause que toute l’artillerie du dit comte de Mansfeld y fust entièrement défaite sans échapper quasi pas une.»

Plus d'information sur la bataille sur le site http://www.fleurus-tourisme.be/batailles/1622_long.htm