Villers-Perwin pendant les guerres (17)
Valmy Gossiaux

En 1694, le 19 février, la cour de Fleurus certifie que les 2 fermes de Chassart sont entièrement ruinées. (A.E.N. correspondance du Procureur général).
La même année, après la bataille de Steenkerque, nouveau passage des troupes françaises.

En 1695, à la mort du maréchal de Luxembourg, le roi de France nomma, pour le remplacer, le maréchal François de Villeroi – 16644-1730- qui prit Dixmude et bombarda Bruxelles, mais ne put empêcher le roi d’Angleterre de reprendre Namur.

Cela nous amena encore des troupes, car le 7 septembre 1695, les français apprirent que leurs ennemis étaient campés entre Binche et Bonne-Espérance. Le roi donna l’ordre à ses soldacts de se porter à leur rencontre. Aussi, le 8 septembre, l’armée française vint camper à Vieux-Maison – actuellement Vieille-Maison, près de Sombreffe – et à Villers-Perwin, ayant Marbais à dos et Sombreffe devant elle ; le 9, elle se dirigea, partie vers Braine-le-Château, partie vers Bois-Seigneur-Isaac.

Pendant ces 2 années 1694 et 1695, les campagnes restèrent stériles, ce qui acheva la ruine des paysans.

En 1696, campement à Fleurus du maréchal Louis de Boufflers – 1644-1711 – et ravitaillement de ses troupes dans tous les environs.

En 1698, la mairie de Genappe fut taxée à 900 florins pour servir aux frais de quelques prisonniers détenus par mesure d’Etat, après la signature de la paix. Villers dut payer 30 florins 12 sols ½ pour sa quote-part.
(Lettre du 14 août 1698 émanant du greffier de Genappe, A. Lehongre.) Télécharger ici
                                                                                       Nivelles, le 14 d’aoûst 1698

        Monsieur le Mayeur,

        Dans la somme neuf cent florins qui est le contingent de cette mayerie dans la répartition générale faite à l’assemblée des cheffs officiers le 4 du courant pour survit aux frais de quelques prisonniers détenuz pour mesure d’Etat après la sousignure de la paix, ensemble des chevaux de remonte et autre fraise des chariots, chevaux et carosses de louage pour le service de son altesse Electr. Et du prince de Vaudemont la quatte de une laultre de la dite some porte trente florins et douze sols et demy que devez incessamment furnir en mains du chef mayeur à Genappe sans préjudice de pour le 25è du mois prochain au plus tard à peinne de prompte reprension attendu que la chose ne peut souffrir aucun delay ni remise pour estre fort pressante de la part de l’Estat à qui cette somme doit estre comptée par le dit chef-mayeur Pesnis

        Monsieur
        Votre très humble serviteur

        A. Lehongre    -    Greffier



En 1699, pendant l’été, puis durant l’hiver 1699-1700, les souris ravagèrent à nouveau toutes nos campagnes.

Le séjour des troupes, leurs passages et repassages continuels, leurs réquisitions et, inévitablement la bataille livrée à un kilomètre de chez nous, ont dû causer à nos ancêtres bien des pertes, bien des ruines, bien des larmes.