Villers-Perwin pendant les guerres (29)    
Valmy Gossiaux

SOUS LA REVOLUTION FRANCAISE

La Révolution Française bouleversa de fond en comble, non seulement la France, mais aussi tous les pays de l’Europe sans exception. Le nôtre, proche de la France, redevint « le champ de bataille de l’Europe ».
En avril 1792, la France déclara la guerre à l’Autriche, sous la domination de laquelle nous nous trouvions. Nos provinces furent envahies par les Français le 28 avril 1792. Le Général Charles Dumouriez – 1739-1824 – battit les autrichiens commandés par les généraux comte François de Clerfayt – 1733-1798 – et Jean de Beaulieu – 1725-1819 – à Jemappes, le 6 novembre 1792. Fin décembre, toute la Belgique était au pouvoir des Français. Mais les Autrichiens revinrent en force et leur victoire sur les Français, commandés par Dumouriez, à Neerwinden, le 18 mars 1793, chassa ces derniers de notre pays.
Au printemps de 1794, les Français pénétrèrent encore une fois en Belgique, par la Flandre Occidentale. Une armée commandée par le Général J.B. Jourdan – 1762-1833 – se porta sur Charleroi et seconda les opérations de l’autre armée commandée par Charles Pichegru – 1761-1804 -.
Le Prince de Cobourg – 1737-1815 – marcha au secours de Beaulieu avec clerfayt et vint présenter la bataille à Jourdan dans les plaines de Fleurus. Celle-ci fut gagnée par les Françai, le 26 juin 1794, et eut pour conséquence la réunion définitive de la Belgique à la France. Ce fut la troisième bataille de Fleurus, où, pour la première fois, les mouvements de l’ennemi étaient observés du haut d’un ballon.
L’un des premiers soins du gouvernement provisoire, fut d’organier le régime municipal, déjà établi en France. Les arrêtés des 22 vendémiaire et 24 prairial au III, puis du 27 primaire au IV – 13.10.1794 – 12.06.1795 – 18.12.1795 – réglèrent la composition des municipalités – corps municipal et conseil général de la commune – Le chef de l’administration communal se nomma agent municipal sous la République – et maire sous l’Empire.
Il va sans dire que les diverses conquêtes de notre pays, par l’une ou l’autre armée, amenèrent des mouvements de troupes conséquents, surtout dans notre région, qui était la route des belligérants, qu’il s’agisse de Neerwinden ou de Fleurus.
Ces troupes logèrent chez l’habitant et imposèrent les communes d’une façon terrible.


Nous avons retrouvé quelques états des ces réquisitions. Ils concernent les années 1792 à 1794.
Le 15 novembre 1792, on a du fournir aux armées françaises, à Sart-Dames-Avelines, 230 bottes de paille, 260 bottes de foing et 130 vassaux d’avoine.
Le 5 septembre 1792, réquisition de 1 cheval de selle.
Le 30 dito, 2 chariots pendant 8 jours pour conduire des farines à Bastogne.
Même date, on doit fournir au camp des Français à Nivelles, 70 rasières d’avoine, 200 bottes de paille, 1650 livres de foin et 70 livres de pain – A.G.R. – mairie de Genappe – dossier n° 5571 –
Le 2 octobre, 2 chariots pour 8 jours, pour transporter farine et avoine.
Le 16 avril 1793, 1 chariot et 3 chevaux pour conduire des vivres à l’armée à Bruxelles.
Le 20 dito, 1 guide pour l’artillerie jusque Mellet.
                                                                                                                                                  
Le 21 dito, 1 chariot à 4 chevaux pour conduire les bagages d’un quartier-maître à Bruxelles.
Le 25dito, 2 chariots à 4 chevaux, 7 jours, pour aller à Namur chercher des bombes.
Le 28 dito, 1 charrette à 2 chevaux pour Namur.
Le 5 mai, 2 chariots à 4 chevaux, 5 jours, pour aller chercher de la farine à Bruxelles.
Le 14 dito, 1 chariot à 4 chevaux, 5 jours, pour conduire des vivres à l’armée à Bruxelles.
Le 21 dito, 1 chariot à 4 chevaux, 6 jours pour le service des armées à Quiévrain.
Le 29 dito, 1 chariot à 4 chevaux, 7 jours, pour Bruxelles.
Le 5 juin 1703, 2 chariots à 4 chevaux, 6 jours, pour le service de l’armée.
Le 14, 1 chariot à 4 chevaux, 6 jours, pour corvées de vivres à Bruxelles.
Le 17,  2 chariots à 4 chevaux, 6 jours, pour conduire du foin à Bruxelles.
Les 19 et 21, 1 chariot à 4 chevaux, 6 jours, pour conduire des munitions à Bruxelles.
Le 1er juillet 1793, 1 chariot à 4 chevaux, 6 jours, pour conduire du foin à Bruxelles.
Les 4, 5 et 6 juillet, pour les Hessois, 3 jours de guide pour aller chercher des troupes.
Le 5 , 1 chariot à 4 chevaux – usage non indiqué –
Les 11 et 14, 7 jours de guide pour aller chercher des troupes.
Le 14, 1 chariot à 4 chevaux, 1 jour, pour aller chercher des rations pour les troupes.
Le 15, 1 cheval de selle pour 1 officier.
Les 14 et 15,  7 jours de guide pour aller au devant des troupes.
Le 16 juillet 1793, 1 guide à cheval pour conduire une compagnie de dragons vers Binche.
Même date, 3 chariots à 4 chevaux pour conduire les bagages des dragons.
Le 17, 1 chariot à 4 chevaux pour aller à Baisy.
Le 29 août, 1 chariot à 4 chevaux pour conduire des prussiens à Sombreffe.
Le 14 septembre, 2 chariots à 4 chevaux pour aller chercher des bombes à Sombreffe et les conduire à Nivelles.
Le 3 novembre, 1 chariot à 5 chevaux, par ordre de l’officier des Hussards logés ici, pour aller à Mellet chercher des rations pour ses hommes.
Même date, 1 cheval de selle pour 1 hussard, 1 jour
                    2 guides pour aller chercher des troupes qui doivent loger ici.
Le 4, 3 chariots à 4 chevaux pour aller à Mellet chercher des rations à conduire à Carnières et 1 guide à cheval pour aller à Carnières.
Le 9, 2 chariots à 4 chevaux, pour aller chercher de l’avoine à Genappe et la conduire à Mons.